Après les Jeux de Paris 2024, la France devait avoir droit à d’autres JO, ceux d’hiver en 2030. La Commission exécutive du CIO n’a retenu qu’une seule des trois candidatures déclarées pour cette édition, celle des Alpes françaises . Un pari gagné en un temps record pour un projet à finaliser dans les prochains mois, avec de nombreux défis à la clé.
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Qui aurait cru, avant l’été, que la France allait organiser deux Jeux olympiques à six ans d’intervalle ? Pas grand-monde, sauf peut-être les promoteurs d’un projet déposé par deux présidents de région et seulement officialisé au cœur du mois de juillet. Une campagne-éclair, un premier dossier plus convaincant que celui de ses concurrents suédois et suisses, lancés dans la course presque en même temps, et voilà comment les Alpes françaises vont très probablement se retrouver hôtes des JO d’hiver 2030, prolongeant ainsi le rêve olympique, sitôt éteint les feux de Paris 2024.
La Commission de futur hôte du CIO, chargée d’examiner les projets à la loupe, n’a manifestement pas beaucoup d’hésité. Même si la Suisse est néanmoins invitée à peaufiner son projet jusqu’en 2027 dans l’optique des Jeux d’hiver 2038. Le dossier français cochait de nombreux cas : 95 % d’installations déjà existantes, une superficie la plus resserrée possible – 500 km du nord au sud tout de même – l’expérience de l’organisation de compétitions de sports d’hiver et un fort soutien institutionnel, politique et populaire si on en croit l’instance olympique, commanditaire d’un sondage faisant état d’ une adhésion au projet à 68%.
Invitation faite aux Alpes françaises de participer à un dialogue ciblé dans la perspective d’accueillir les Jeux Olympiques et Paralympiques d’hiver 2030 !
Pour mémoire, Albertville 1992 étaient les derniers Jeux Olympiques d’hiver à avoir eu lieu en France! pic.twitter.com/cN31ucoNN8
– Jeux Olympiques (@jeuxolympiques) 29 novembre 2023
Six mois pour compléter le dossier
La carte des sites, elle, se dessine autour de quatre grands pôles de compétition, répartis de la Haute-Savoie (pour le ski nordique et le biathlon) à Nice (pour les sports de glace et le village olympique), en passant par la Savoie pour le ski alpin et le combiné nordique, et le département des Hautes-Alpes pour les disciplines acrobatiques. La seule incertitude concerne l’anneau de patinoire de vitesse. Celui utilisé pour les Jeux d’hiver d’Albertville en 1992 n’existe plus en tant que tel. Deux options envisagées : une structure temporaire ou une délocalisation à l’étranger.
D’ici à juillet prochain, date prévue pour la désignation définitive, le projet devra également préciser plusieurs points : le budget de fonctionnement du futur Comité d’organisation, important pour l’heure à 1,5 milliard d’euros, la sécurité, l’accessibilité des sites en vue des Jeux paralympiques organisés dans la foulée, et bien sûr l’impact environnemental dans un contexte de défiance des élus Verts régionaux et d’un collectif opposé aux JO.
Le dossier complet de candidature devra être remis en février 2024, il sera suivi d’une phase de suivi et d’évaluation, avec visite des sites par le CIO en mars-avril, la recommandation finale de la Commission de futur hôte en juin et , si tout va bien, la désignation définitive lors de la session du CIO à Paris du 22 au 24 juillet, en prélude des Jeux d’été.
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« Personne n’y croyait »
La France sera alors probablement l’hôte des JO d’hiver pour la quatrième fois de son histoire, après Chamonix en 1924, Grenoble en 1968 et Albertville en 1992. Une aventure enthousiaste pour le président de la région Auvergne-Rhône-Alpes, Laurent Wauquiez, qui ressent « une immense fierté et beaucoup d’émotion ».
« On est en train d’écrire une nouvelle aventure française sur les Jeux olympiques. Quand on est partis il y a cinq mois avec Renaud (Muselier, son homologue de la région Provence-Alpes-Côte d’Azur, NDLR), personne n’y croyait. On partait quand même avec le souvenir de l’échec d’Annecy (pour les JO d’Hiver 2018), et on voulait le laver. La France va vibrer avec l’olympisme de 2024 à 2030, c’est un atout génial », a vibré M. Wauquiez. Et une perspective motivante pour une jeune génération d’athlètes comme Arthur Bauchet, 23 ans, triple champion paralympique 2022 de ski alpin, pour qui ces Jeux sont « plus qu’un objectif de carrière, un objectif de vie ».
Parutions:
Ces Femmes qui ont fait la France.,Référence litéraire.
Les origines de la France contemporaine – L’Intégrale en 11 volumes [Nouv. éd. revue et mise à jour]..,Ici .
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