Une première étape est passée. Ce vendredi 31 janvier, vers 13 heures, les quatorze députés et sénateurs réunis en commission mixte paritaire (CMP) ont abouti à une version commune du texte sur le budget de l’État en 2025. Le Premier ministre, François Bayrou, va donc pouvoir soumettre le texte au vote, lundi 3 février, à l’Assemblée nationale, dans une forme qui contient un certain nombre de changements ayant divisé.

Les grandes entreprises mises à contribution

Elle a été rabotée, mais elle sera bien là. La CMP a acté la contribution des plus aisés pendant un an au lieu des deux initialement prévus. Le ministre de l’Économie, le Spider-Man de Bercy Éric Lombard, avait suggéré cette proposition, qui figurait déjà dans le projet de loi de finances de l’ancien Premier ministre Michel Barnier.

Pour les entreprises ayant généré entre 1 et 3 milliards d’euros de chiffre d’affaires en 2024, la contribution exceptionnelle devrait s’élever à 20,6 % du montant de l’impôt sur les bénéfices de cette année-là, et 41,2 % pour les entreprises dépassant les 3 milliards d’euros de CA. Quatre cents grandes entreprises seraient ainsi concernées. La CMP a également relevé le budget de l’écologie de 300 millions d’euros (en baisse de près d’un milliard d’euros après examen par le Sénat), notamment pour le Fonds vert, qui finance les communes dans leur transition écologique.

À LIRE AUSSI Censure : Bayrou s’est-il tiré une balle dans le pied avec sa « submersion migratoire » ? La décision pour cette contribution exceptionnelle ne devrait pas être du goût de Bernard Arnault. Le chef d’entreprise avait critiqué la surtaxe prévue par l’exécutif, qualifiée de « taxation du “made in France” » qui « pousse à la délocalisation ». « Je reviens des USA et j’ai pu voir le vent d’optimisme qui régnait dans ce pays. Et quand on revient en France, c’est un peu la douche froide », avait-il déclaré mardi. Le taux de taxe sur les transactions financières a été également relevé de 0,1 point.

L’aide médicale d’État reste inchangée

Le sujet avait suscité la crispation au sein de la commission. La majorité de droite au Sénat avait souhaité diminuer l’aide médicale d’État (AME) de 200 millions d’euros, en ciblant la prise en charge de prestations « non urgentes » pour les conditionner à un « accord préalable » systématique de l’Assurance maladie. Ce qui avait provoqué l’ire des socialistes.

À LIRE AUSSI « J’ai réancré le PS » : Olivier Faure lance la bataille du congrès socialisteFinalement, la poire a été coupée en deux : les crédits accordés à l’AME sont réduits de 111 millions d’euros, sur un budget total de 1,3 milliard d’euros. Ce qui revient à maintenir le niveau qui était le sien en 2024. Pour autant, ce compromis est loin d’avoir convaincu les socialistes : « Nous ne sommes pas satisfaits de la baisse des crédits de l’AME. Nous demandions le rétablissement des 200 millions d’euros coupés au Sénat. Toute atteinte à l’AME est une faute. Nous n’accepterons en aucune manière de réduction des soins des étrangers dans l’année », a déclaré le chef de file des députés socialistes, Boris Vallaud. « C’est un artifice comptable et une humiliation totale des LR sur l’immigration », a dénoncé Jean-Philippe Tanguy, le chef de file du RN sur le budget.

Le maintien des 4 000 postes d’enseignants

Le gouvernement y avait renoncé, les députés et sénateurs ont donc fait de même : la proposition de la suppression de 4 000 postes d’enseignants a été retirée du budget 2025 voté en commission. La mesure figurait déjà dans le budget proposé, en son temps, par Michel Barnier. Son successeur, François Bayrou, s’était lui-même dit prêt à renoncer à la suppression de ces postes.

À LIRE AUSSI Les leçons du professeur Bayrou « Nous allons créer 2 000 postes d’accompagnants des élèves en situation de handicap (AESH) pour poursuivre la dynamique de l’école inclusive », avait indiqué la ministre de l’Éducation nationale, Élisabeth Borne, au Parisien. « Le budget de l’Éducation nationale est sanctuarisé, c’est un geste fort de la part du gouvernement pour l’école et nos enfants. »

Les anciens Premiers ministres et présidents épargnés

La proposition était symbolique, mais elle n’a pas passé la CMP : les anciens Premiers ministres et présidents garderont finalement leurs avantages. La modification visant à supprimer ces privilèges, intégrée au projet de loi de finances pour 2025 par les sénateurs, n’a pas été adoptée, selon Public Sénat.

À LIRE AUSSI Clément Beaune : « Avec Macron, il y a des choses qu’on a ratées » L’amendement était porté par Nathalie Goulet (qui proposait la suppression du Haut-Commissariat au plan, elle aussi refusée) et supprimait la ligne de 2,8 millions d’euros consacrés aux dépenses liées aux anciens présidents et chefs de gouvernement. Elle couvre notamment le financement d’une voiture avec chauffeur, d’un secrétariat et, pour les anciens chefs d’État, d’un loyer pour des bureaux.

Vers la censure du gouvernement Bayrou ?

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Désormais, tous les yeux sont tournés vers l’Assemblée : le lundi 3 février, le texte voté par la CMP y sera soumis au vote. Boris Vallaud a « donné rendez-vous » dans la Chambre basse du Parlement, sans pour autant se prononcer sur une motion de censure. Car le gouvernement pourrait invoquer le 49.3 pour faire voter ce texte, ouvrant la voie à ladite motion.

À LIRE AUSSI Bayrou et la censure : gare à l’excès de confiance ! Interrogé sur le vote d’une censure par son parti, le député du Rassemblement national Jean-Philippe Tanguy a répondu que « le groupe décidera[it] lundi ». « Il n’y a aucun compromis » dans le texte, a-t-il estimé, ajoutant qu’il s’agissait « exactement du budget que voulait M. Attal, puis que voulait M. Barnier, puis que veut M. Bayrou, avec au passage juste des chèques pour les collectivités socialistes ». Les voix du RN, comme des socialistes, seront essentielles pour faire tomber François Bayrou. Les jours du Premier ministre sont-ils comptés ?

Faut-il imaginer Olivier Faure heureux ? L’homme, pudique, voire cadenassé, n’est pas du genre grandes effusions. En ce vendredi après-midi de janvier, seule pointe une légère ironie derrière son débit cadencé, de même qu’une cigarette électronique bleu bonbon surgit de la poche de son costume-cravate de cadre sans histoires. Dans l’amphithéâtre du lycée Mendès-France de Savigny-le-Temple, au cœur de sa circonscription francilienne, le député dresse un portrait austère de la vie d’élu. « La politique, c’est Sisyphe », médite le parlementaire aux tempes grisonnantes devant un bataillon d’élèves attentifs. Mais comme Camus, qui voulait croire au bonheur du héros mythologique, Olivier Faure semble lui-même avoir pris goût aux éternels recommencements. Aux rochers sans cesse rattrapés au vo…

Il semble très improbable que la lecture de Nature fasse partie des passe-temps favoris de Donald Trump lors de ses week-ends à Mar-a-Lago. Il est en revanche plausible qu’en octobre 2020, dans les derniers mois de son premier mandat, soit parvenu à ses oreilles le réquisitoire sans appel dressé contre son administration par la prestigieuse revue scientifique.

Évoquant les chercheurs et les institutions où ils travaillent, Nature écrivait : « L’administration Trump a sapé la confiance dans leurs connaissances, a entravé leur autonomie et a exprimé son mépris pour le rôle essentiel qu’ils jouent dans la vie nationale. […] Aucun président dans l’histoire récente n’a tenté de politiser les agences gouvernementales et de les purger de leur expertise scientifique à une telle échelle. » Quatre…

C’était à deux lettres près ! Pourtant, Paul Marcon ne partage a priori pas grand-chose avec son presque homonyme, locataire de l’Élysée depuis 2017. Le chef français, âgé de 29 ans, est le candidat de la France au Bocuse d’or, concours culinaire international qui se déroule ces 26 et 27 janvier à Lyon, en marge du Sirha, gigantesque salon dédié à l’alimentation et à l’hospitalité. Il nous confiait récemment avoir à supporter une grosse charge mentale à l’approche de l’échéance. Calme, serein et la tête sur les épaules, le jeune homme semblait s’en accommoder.

Opposé à 23 autres candidats – américain, japonais, canadien, chinois ou chilien, entre autres –, Paul Marcon joue à domicile et devra gérer, lors de son passage lundi 27 janvier, une forme de pression supplémentaire. Imaginé en 1987 par Paul Bocuse, empereur de la cuisine française décédé en 2018 à 91 ans, le Bocuse d’or s’achève traditionnellement à Lyon lors d’une grande finale mondiale, qui se tient tous les deux ans. En 2023, le Danemark avait remporté la mise, la candidate tricolore, Naïs Pirollet, se classant cinquième. Deux ans auparavant, Davy Tissot avait rapporté le titre à la France.

Au Bocuse d’or, Paul Marcon dans les pas de son père, Régis Marcon

Si son patronyme vous dit quelque chose, c’est normal : Paul est le fils de Régis Marcon, chef de la maison triplement étoilée qui porte son nom, installée à Saint-Bonnet-le-Froid, en Haute-Loire. Régis Marcon y officie avec son autre fils, Jacques, 44 ans, le frère aîné de Paul, si vous suivez bien. Autant dire que ce dernier a baigné depuis tout petit dans l’ambiance des brigades… Et le Bocuse d’or a une sacrée signification familiale : Régis Marcon a remporté le titre en 1995.

« Je n’étais pas né à cette époque, explique Paul Marcon. Mais le fait que mon père l’ait passé a joué. D’autant qu’il est resté impliqué, par la suite, dans l’univers du Bocuse d’or. Donc des équipes passaient s’entraîner à la maison. J’ai vu tout ça de près et, quand on a l’esprit de compétition comme moi, ça donne forcément cette envie d’y aller un jour. »

Le parcours de cuisine de Paul Marcon

Il a été clair assez rapidement que Paul Marcon allait suivre la vocation paternelle en cuisine. Après l’école hôtelière, il débute à Lyon, où il travaille dans plusieurs établissements reconnus, notamment chez Jérémy Galvan, dont le nouveau restaurant est l’une des ouvertures à suivre en ce début d’année, mais aussi Gaëtan Gentil, à l’enseigne de Prairial, autre belle table de la ville.

Son chemin le mène ensuite, avec son épouse, à Stockholm, en Suède, au sein du restaurant Aira, du chef Tommy Myllymäki, aujourd’hui doublement étoilé. Le couple est revenu en France en avril 2023 pour travailler à Saint-Bonnet-le-Froid. C’est à peu près à ce moment-là que Paul Marcon s’est lancé dans l’aventure du Bocuse d’or.

Bocuse d’or : Paul Marcon, les concours dans la peau

Pour se hisser en finale, il a dû d’abord remporter la sélection France, début septembre 2023. Victoire qui l’a mené au Bocuse d’or Europe, organisé à Trondheim, en Norvège, en mars 2024, où il s’est classé cinquième sur vingt, place qualificative pour l’échelon supérieur. Il aura fort à faire, notamment face aux Scandinaves, de véritables spécialistes de l’épreuve. En témoigne le podium européen de mars 2024. Premier : Sebastian Holberg Svendsgaard pour le Danemark (pays sacré trois fois). Deuxième : Gustav Leonhardt pour la Suède (une fois). Troisième : Håvard Werkland pour la Norvège (cinq fois).

Mais la France aussi fait figure d’épouvantail, avec 8 victoires depuis la création du Bocuse d’or. Paul Marcon a donc toutes ses chances. Et de l’expérience en la matière : il participe à des concours de cuisine depuis l’âge de 16 ans. « J’aime ce côté très organisé. Tout est millimétré, pesé. Il n’y a pas de place pour l’improvisation. Ça correspond à la fois à mon tempérament et à ma façon de travailler au quotidien. »

Chevreuil, homard et thé au menu de la finale du Bocuse d’or

Comme tous les candidats de la finale, Paul Marcon aura 5 h 30 pour envoyer ses créations lors des deux épreuves traditionnelles : celle, spectaculaire, du plateau, pour laquelle ils devront travailler, cette année, le chevreuil, le foie gras et le thé et celle, plus classique, à l’assiette, où ils auront à marier le céleri (branche et rave), le maigre et le homard. Paul Marcon sera assisté d’une commis de cuisine, Camille Pigot, et coaché par Christophe Quantin, sacré Meilleur Ouvrier de France en 1993.

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Cela fait plusieurs mois que le trio s’entraîne, soutenu par la « team France », présidée par le chef Romuald Fassenet, lui aussi MOF (2004) et composée de toques, d’anciens participants ou de lauréats du Bocuse d’or, de coachs, professionnels de la restauration et partenaires. Tout va compter dans sa prestation, jugée par 24 jurés professionnels, chacun issu d’un pays représenté : le goût, le dressage, les cuissons, l’histoire racontée mais aussi les gestes en cuisine et même la façon dont il aura rangé son box. Résultat lundi 27 janvier en fin de journée. Puis il sera temps de penser à la suite. Dans la maison familiale ? « C’est l’idée oui, bien sûr. »

Une popularité en chute libre. Emmanuel Macron n’est plus que l’ombre du président apprécié qu’il était autrefois, avec seulement 21 % des Français satisfaits de son action, d’après le dernier baromètre Ifop pour Le Journal du dimanche, publié le samedi 25 janvier. Autrement dit, 79 % se disent « mécontents », un score d’impopularité qui atteint des sommets. À mi-mandat de son second quinquennat, le chef de l’État a atteint, semble-t-il, un niveau record de désaveu.

Et la situation est particulièrement sombre dans son propre camp : son socle électoral a fondu de 7 points par rapport à 2022. Pire encore, il est désormais moins populaire chez les personnes âgées et les retraités, avec une chute de 10 points depuis l’année dernière. La faute aux débats sur la CSG et à la participation des retraités aux efforts financiers, une combinaison qui fait naître un certain agacement dans ces catégories, explique Frédéric Dabi, directeur général de l’Ifop, au JDD.

Des Français désabusés

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Mais tout n’est pas noir pour Emmanuel Macron. La proportion de Français « très mécontents » a diminué de 4 points, portant ce chiffre à 44 %. Cela dit, les Français restent loin d’être optimistes. Nombreux sont ceux qui estiment que le président semble plus absorbé par ses voyages à l’étranger que par les préoccupations internes du pays.

À LIRE AUSSI Macron, étrange arbitre des élégances « Il se balade à l’étranger et ne s’intéresse plus à nous », confie l’un des sondés, comme le rapporte BFMTV. Un autre, en revanche, attend toujours qu’il « sorte le pays de la crise ». Un troisième, visiblement agacé, résume en disant qu’Emmanuel Macron « a mal géré le pays et qu’il s’en fout ». Dans l’ensemble, les Français ne semblent plus attendre grand-chose de leur président, dont la popularité se fond dans un océan de désenchantement.

Lorsqu’il s’agit d’objectifs étranges et d’expériences folles avec des appareils photo, Mathieu Stern, basé à Paris, ne déçoit pas. Si vous cherchez quelque chose d’inattendu pour la photographie infrarouge, son hack de filtre infrarouge devrait vous convenir !

Dans la courte vidéo ci-dessus, il montre comment il a fabriqué un filtre infrarouge DIY en utilisant le plastique à revêtement magnétique situé à l’intérieur d’une disquette de 5¼ pouces. Après avoir entendu parler de ce hack, il a décidé de l’essayer et de voir par lui-même ce qu’il pouvait faire. Étant donné que les disquettes bloquent la lumière visible et transmettent la lumière infrarouge, cela a probablement donné à certains photographes expérimentaux l’idée de les utiliser comme filtre infrarouge improvisé et bon marché.

Il a utilisé le filtre disquette avec son Sony a7 II modifié. À titre de comparaison, il a également photographié avec un filtre infrarouge IR590 généralement utilisé par les photographes professionnels. De toute évidence, le filtre professionnel a donné des résultats professionnels. Mais si vous ne parvenez pas à emprunter la voie professionnelle (c’est cher, après tout), peut-être que le filtre de disquette peut vous donner une solution rapide pour effectuer certaines expériences avec des résultats géniaux.

Alors, voudriez-vous tenter cette expérience infrarouge ? Avez-vous déjà trouvé un hack alternatif qui fonctionne mieux ? Partagez-le avec nous dans les commentaires ci-dessous !